Vincent-Debanne-Station

Station


Station


2006

Station

Catastrophe, révélation ou avènement ?

Station associe l’idée du paysage de banlieue comme « devenir du monde » (1) à l’idée de «paysage du monde» (Weltlandschaft) des peintures de la Renaissance : espace allégorique et réinventé, placé ici sous les signes de l’activité, de l’impermanence, de l’accumulation, de la précarité. Ces paysages « hésitants », irréels et visionnaires, et les figures qui y sont rattachées, en quête de sens, produisent le doute, suscitent des interrogations, à la manière de la peinture métaphysique et anachronique de Giorgio de Chirico.

Souvent photographiées de trois-quarts, les personnes paraissent être dans une attitude de prière, regards portés vers l’extérieur, vers l’infini. Cette attitude est à rapprocher de la position de l’orant, codifiée dans l’art médiéval et longtemps perdurée pendant la Renaissance .

Les postures de ces voyageurs, souvent de retour du travail, à l’arrêt, un court instant, sur les quais de la « Station », évoquent un destin collectif et l’hypothèse d’une prise de conscience, d’un projet, d’une aventure commune. Des visages qui scrutent à nouveau l’avenir … un possible retour de l’évènement qui, joué en hors champs dans ces images, reste indéterminé : catastrophe, révélation ou avènement ?

La série Station a pour objet d’inventer les tableaux d’«une histoire contemporaine ».

1 – Selon l’écrivain J.G Ballard.

Station - Vincent Debanne

Station

2006

Catastrophe, révélation ou avènement ?

Station associe l’idée du paysage de banlieue comme « devenir du monde » (1) à l’idée de «paysage du monde» (Weltlandschaft) des peintures de la Renaissance : espace allégorique et réinventé, placé ici sous les signes de l’activité, de l’impermanence, de l’accumulation, de la précarité. Ces paysages « hésitants », irréels et visionnaires, et les figures qui y sont rattachées, en quête de sens, produisent le doute, suscitent des interrogations, à la manière de la peinture métaphysique et anachronique de Giorgio de Chirico.

Souvent photographiées de trois-quarts, les personnes paraissent être dans une attitude de prière, regards portés vers l’extérieur, vers l’infini. Cette attitude est à rapprocher de la position de l’orant, codifiée dans l’art médiéval et longtemps perdurée pendant la Renaissance .

Les postures de ces voyageurs, souvent de retour du travail, à l’arrêt, un court instant, sur les quais de la « Station », évoquent un destin collectif et l’hypothèse d’une prise de conscience, d’un projet, d’une aventure commune. Des visages qui scrutent à nouveau l’avenir … un possible retour de l’évènement qui, joué en hors champs dans ces images, reste indéterminé : catastrophe, révélation ou avènement ?

La série Station a pour objet d’inventer les tableaux d’«une histoire contemporaine ».

1 – Selon l’écrivain J.G Ballard.

Station - Vincent Debanne